1. |
Un puits très profond
05:07
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Il y a là un puits très profond
à sec
Un trou béant habité par un cri
en continu
Un son relancé sans fin
car jamais absorbé nulle part
Un trou de mémoire
de toutes les couleurs
Est-ce qu'il y a quelqu'un ?
Je viens en amie
La douleur est la maison des cris
jamais entendus
Ils sont abrités là jusqu'au jour
où on les attend
Autant que les premiers verts
d'un printemps attendu trop longtemps
Un murmure adressé
aux blessures du passé
Et tout au fond du puits, partout
La beauté !
Des souvenirs en éclosion
Aussi fragiles que des lendemains
Des pensées enterrées vivantes
Chargées de trésors en devenir
Une lueur en désespoir
Lassée d'être seule dans la profondeur
Collection de fragilités
À manipuler avec humilité
Couches de larmes ravalées
Brillant fièrement au sommet des eaux
Des grappes de peurs accumulées
Mûries très longtemps au soleil couchant
Ah ! Oh ! C'est si beau !
Collection de fragilités
À manipuler humilité
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2. |
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Tu me tends un thé
Aux parfums de la toundra
Et je marche dans ta mémoire
Sur la terre
Celle qui t'a vue naître
Je suis aveugle
Pourtant j'ai vu
Un dessin
Une terre nue*
Je suis aveugle
Pourtant j'ai vu
Un dessin
Une terre nue
Tes mots me touchent
Comme des flèches
Qui donneraient la vie
En atteignant le cœur
Oui, j'ai senti
Je fais partie de quelque chose
De plus grand que moi
Je suis aveugle
Pourtant j'ai vu
Un dessin
Une terre nue
Je suis aveugle
Pourtant j'ai vu
Un dessin
Une terre nue
Tes mots me touchent
Comme des flèches
Qui donneraient la vie
En atteignant le cœur
Oui, j'ai senti
Je fais partie de quelque chose
De plus grand que moi
M'entends-tu chanter
Les secrets de la toundra
Immortels, bien gardés
Dans mon cœur transpercé
*ces 4 vers sont tirés du recueil Un thé dans la toundra, de Joséphine Bacon
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3. |
Mon Loulou
05:59
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Ferme les yeux mon Loulou
Tu pourras te reposer
Ici
Baisse les bras, je t'en prie
Tu ne vas pas te noyer
Écoute-moi juste respirer
C'est tout mon corps qui tremble
Tu me fais mal
Tu me fais mal, le sais-tu ?
Nous partageons les mêmes éclairs
Voyons souvent le monde à l'envers
Sommes nés de la même pluie
Traversons seuls nos jardins d'hiver
Nous cherchons tous
Les rayons du soleil
Pour dissiper nos brumes solitaires
Tous ensemble !
Nous partageons les mêmes éclairs
Voyons souvent le monde à l'envers
Sommes nés de la même pluie
Traversons seuls nos jardins d'hiver
Nous cherchons tous
Les rayons du soleil
Pour dissiper nos brumes solitaires
Et s'éblouir, sans savoir pourquoi
Pourquoi ?
C'est tout mon corps qui tremble
Ferme les yeux mon Loulou
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4. |
Me souvenir
04:37
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Je dois me souvenir
La beauté est toujours là
Ne disparaîtra pas
Est là pour rester
Les éclats de splendeur
Ne nous abîment pas
Il est temps d'arrêter
D'avoir peur du vide
Il est temps d'arrêter
D'avoir peur du vide
Il est temps d'arrêter
D'avoir peur du vide
Le vent passe sous mes pieds
Ne me soulève pas
La tête en bas
Plantée sous terre
Je suis vivante
Enraciné
Comblé
Mon cœur bat tout seul
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5. |
Les pensées qui meurent
00:46
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Les nuages disparaissent
Ils ne demanderont jamais rien
à personne
Où s'en vont les pensées qui meurent
Où s'en vont les oiseaux
J'ai oublié la mélodie des premiers vers
Où s'en vont les pensées qui meurent
Où s'en vont les oiseaux
J'ai oublié la mélodie des premiers vers
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6. |
Cherche-moi pas
03:24
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Tu m'croiras pas
J'existe encore
J'ai passé ma vie à bouder le soleil
Crois-moi, le moindre vent peut tout changer
Regarde-moi ça
Je pleure encore
Tant de temps perdu en larmes devant toi
Crois-moi, le désespoir n'a rien changé
Tiens-toi bien
Le vent virera
Il faut savoir
Qu'un corps élémentaire
Cent pour cent privé de baise et de caresses
S'effritera certainement sans s'effondrer complètement
Agonisera inutilement
Le vent qui vire
Ne t'épargnera pas
Il faut partir
Question de vie ou de mort
Question de vie ou de mort
Il faut savoir
Qu'un corps élémentaire
Cent pour cent privé de baise et de caresses
S'effritera certainement sans s'effondrer complètement
Agonisera
Agonisera inutilement
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7. |
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Ouh
Soulevée par les jours qui passent
Et les flammes qui me caressent le corps
Mes yeux fermés toujours bleus
M'emmènent au-dessus des rêves
Et j'avance vers ce qui vient
Sans me brûler jamais
Sans jamais m'éloigner de moi
Tous les jours se meurent pour la première fois
Et je reste là, et je reste là
La la la
Et pourtant encore
Les doutes qui m'enlacent
Serrent bien trop fort ma gorge
Comme un serpent sa proie
Les jours de pluie s'allongent
Mon corps est exposé
Si le repos m'appelle
Je ne suis pas en paix
Les jours de pluie s'allongent
Mon corps est emporté
Comment le recueillir
Il file entre mes doigts
Ouh
C'est la débâcle
Les jours de pluie s'allongent
Mon corps est exposé
Si le repos m'appelle
Je ne suis pas en paix
Les jours de pluie s'allongent
Mon corps est emporté
Comment le recueillir
Il file entre mes doigts
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8. |
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La route est longue longue
Terre à terre
La Malheureuse
Me garde prisonnière
Au milieu du chemin je danse
Mes pas se perdent dans tous les sens
Tu me souffles des caresses qui disparaissent au vent
Des histoires qui s'envolent sans mon entendement
Au loin tu dis que tu fais de la magie
Mais tu le sais bien, elle ne se rend pas à moi
Je suis fermée
Pourtant je vois à travers les murs
Je connais même la couleur des courants d'air
J'ouvre toujours les portes même celles qu'on a barrées
Je te prie de bien vouloir m'excuser je suis navrée
Touche, touche-moi quand même
Oublie La Malheureuse si tu peux
J'ai des frissons en quantité
Emprisonnés, trop bien gardés
Je cultive l'espoir
Tu sèmes la magie
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Émilie Laforest Montreal, Québec
Artiste multidisciplinaire qui s'est fait connaître avec Forêt (2013), Émilie Laforest vient tout juste de terminer son premier album solo, Mea silva, (du latin Ma forêt). Émilie Laforest a préparé un album-ovni prog-médiéval-alternatif en français où la viole de gambe peut rencontrer le post-punk et le contrepoint dans une facture très minimaliste et moderne. Frissons garantis. ... more
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